Mon poulet, mon bébé, mon bel amour. Ce matin, on commençait notre nouvelle vie. Ce matin, tu commençais la garderie. C’est drôle hein? Notre ancienne vie n’est pas si vieille. Elle date juste de ta naissance et ça, ça fait même pas un an! Mais notre ancienne vie était douce. On prenait notre temps. On suivait ton rythme. Dans notre nouvelle vie, tu dois t’adapter au rythme des grands. Ces dix derniers mois, ce sont les grands qui te suivaient. Mais là, tu fais partie de notre gang. T’auras un horaire. Quelque part où aller. Quelqu’un qui t’attend. J’espère pouvoir t’aider à t’adapter à ta vie de grand. J’espère ne pas trop te bousculer. Parce que je sais, que même si tu as maintenant une vie de grand, t’es encore petit. Tellement petit. Je dois te donner du crédit. T’es un p’tit bonhomme qui s’adapte bien. Tu aimes les gens, tu aimes découvrir et je sais que ça ira bien. Je dois aussi me donner du crédit. Je pense que j’ai choisi une bonne personne avec qui tu passeras beaucoup de temps. Mais t’es petit. Tellement petit. Y a plein de choses que tu sais pas. J’espère être là pour te voir découvrir toutes ces nouvelles choses. Comme parler. Eille j’aimerais donc ça être là quand tu vas dire quelque chose qui a du sens pour la première fois! Pis marcher. Ça aussi, j’aimerais ça être là pour te voir devenir un peu plus autonome de tes mouvements. Mais je sais que dans ta nouvelle vie de grand, ça se peut, que maman ne soit pas toujours là, sur le moment. Sauf que ce qui compte, c’est que je suis quand même là. Toujours. Tes nouveaux apprentissages ne m’appartiennent pas. Ils sont à toi. Ce sont les tiens. C’est ta vie de grand à toi. Mais j’te promets que je vais être fière de toi. Fière de tes nouveaux apprentissages. Fière, même si je ne serai plus témoin de toutes tes premières fois. Je te promets que je vais les célébrer et les encourager. J’suis tellement chanceuse d’avoir pu t’accompagner 100% du temps dans ta vie de petit. Ça nous a rapprochés. On a pu se coller. Se coller souvent. Se coller longtemps. On a pu voyager. Voyager loin! Ta vie de petit m’a appris à me poser. Ta vie de petit m’a appris à observer. Ta vie de petit m’a appris à aimer. À aimer fort. À aimer bien, j’espère. J’ai hâte de voir ce que tu vas apprendre dans ta vie de grand. Ce que tu vas m’apprendre dans ta vie de grand. Je t’aime. To the moon and back. Jessica xxx
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Quand on parle de stress, on dit que la mémoire enregistre davantage les évènements qui ont été les plus stressants ou du moins avec une forte charge émotive.
Tu arrives bientôt à tes quatre ans et je me rappelle encore exactement ton deuxième jour de vie. Pourquoi? Parce qu'à ton deuxième jour de vie, c'est là que je suis née ... une autre fois. Ce fut ma naissance, en tant que maman, TA maman. Du moins, c’est là que je l’ai réalisé. Pis ce fut ma première jambette dans mon cœur de maman et le premier stress dans notre histoire. À l'hôpital, avec le rush des derniers jours, ma période de latence qui ne semblait jamais se terminer, l'accouchement et nos premiers moments collés ensemble, j'étais un peu comme dans une bulle. Pas une bulle de ouate, non, non, mais un genre d'espace-temps non-défini. Il venait de se passer tellement pleins d’affaires en l’espace de 48 heures. Un moment j’étais enceinte, tu étais à l’intérieur de moi et le moment d’après, mon ventre était vide et tu étais là à mes côtés. Je me souviens encore, tu es arrivé au petit matin tout calme, avec tes grands yeux qui me scrutaient déjà. Un cri, il n'y a eu qu'un seul cri pour signifier ta présence et après ce fut le calme. En observateur que tu étais déjà, tu regardais ce qui se passait. Tu as bu et tu as dormi ... beaucoup dormi. Au point, où je me suis même dit "Ah ce n’est pas si pire finalement, un nouveau-né, il dort des six heures". OH MY GOD que j'étais naïve et tellement mal préparée à vivre le reste. Le lendemain matin, on m'a donné le Go pour sortir, mais pas toi encore. God que c’était interminable !! Ce n'est que tard le soir que j'ai appris qu'on trouvait que tu ne buvais pas beaucoup. Tu n’étais pas encore un champion de la prise au sein. En fait tu aimais surtout boire et t’endormir. Les infirmières étaient gentilles, mais avec l’abondance des conseils, j’étais surtout plus mélangée. Alors j’ai appelé mes précieuses amies, qui ont su m’écouter et me redonner confiance. Je voulais tellement partir, retourner à la maison, dormir dans mon lit. Me semble qu'elle était là notre place. Pas ici dans une chambre d'hôpital. Il devait être 21h30 quand on a eu le Go pour enfin partir tous ensemble. C'était un soir de tempête, on nous suggérait de rester, mais je voulais telllllllement partir. Comme si j’étais impatience de commencer pour de bon notre vraie vie. Mettre un terme à cet entre-deux d’hôpital. En passant les portes de la maternité, j'ai eu des frissons, c'était fini. OUF! Une partie de moi y restait et la vraie patente commençais. Je ne savais pas plus c’que c'était, mais à ce moment-là j'avais confiance. Le transport en voiture a semblé une éternité. Ton père roulait tellement lentement, c'était notre première ride à trois. Quand je suis entrée dans la maison, c'est là que j'ai émergé de tout ce qui venait de se passer. J’ai réalisé, que j’étais partie de ma maison enceinte de 40 semaines, et que là je revenais à la maison en étant maman. Entre les deux, il y avait eu l'accouchement. Ta naissance. Ma naissance de mère. Et la naissance de notre famille. Ce soir-là, je ne savais pas que ça allait être siiiiiii intense. Que tu allais vouloir être aux seins à toutes les heures. Que j’allais penser que je n’avais pas ce qu’il fallait pour t’allaiter. Que je ne comprendrais pas pourquoi on vivait tout ça? Pourquoi tu ne dors plus pendant six heures? Pourquoi tu ne veux pas être déposé dans ton berceau (il était tellement beau en plus)? Pourquoi tu ne voulais que mes seins? Pourquoi tu pleurais (toi qu'on n'avait presque pas entendu jusqu'à maintenant)? Pourquoi tout d'un coup je ne savais pas quoi faire? Pourquoi, ON ne savait pas quoi faire? Pourquoi je me sentais si stressée? Si incompétente? J’suis ta mère et je ne sais même pas quoi faire. Ce n’était pas supposé être instinctif c’t’affaire là? En te voyant, je ne devais pas savoir quoi faire? Pourquoi j'avais l'impression de ne pas répondre à tes besoins? Pourquoi ce n'était pas comme dans les livres? Comme je me l’étais imaginé? Moi qui avais passé sa vie dans la théorie, j'embarquais pour vrai dans la pratique, avec une confiance ébranlée et le cœur envahi de doutes. Cette petite voix, cette intuition je ne l’entendais pas, j’avais perdu tous mes repères. En fait, je ne sais même pas si j’en avais vraiment des repères. Je commençais à peine à être mère. J’avais beau avoir lu plein de livres, c’est quand même juste en t’ayant dans mes bras, que je devenais ta mère. Bien cachée au fond de moi, ensevelie par des « il devrait », « ça devrait être comme ça » et tout plein de beaux principes, que mon intuition trouvait refuge. Ce n’est que des jours plus tard, à force de crier de plus en plus à l’intérieur de moi, que cette petite voix a pu émerger et que je me suis permise de l'écouter. Avec elle, est venue la confiance, le sentiment de compétence et l'impression de répondre à tes besoins. Avec elle, s’est estompé mon stress, mes doutes et mes inquiétudes. Ce n'est que des mois plus tard, à coup de formations sur l'allaitement, sur le 4ième trimestre ou sur les premiers jours de bébé, que j'ai compris ce que j'avais vécu, ce qu'on avait vécu. J'ai compris qu'en voulant retrouver tes repères utérins, moi je perdais les miens. C’est là que j’ai réalisé … qu’en se laissant le temps on s'en fait des nouveaux et qu'on retrouve son équilibre. Love Josiane xxx Cette année, il y avait deux dates importantes pour toi.
Le 31 octobre pour l’Halloween. Le 25 décembre pour Noel. C’était l’été et tu avais déjà hâte. On a même encerclé ces dates sur le calendrier. Tu te couchais le soir, en y pensant. Tu voulais tellement que ces dates arrivent rapidement. J’sais pas si les jours passent plus vite quand on rêve à quelque chose, mais me semble que l’automne a filé à une vitesse folle. Du haut de tes trois ans et demi. Cette année, tu avais vraiment, mais vraiment conscience de ce qui se passait. Tu savais qu’à l’Halloween, tu allais recevoir des bonbons et qu’à Noël tu recevais des cadeaux. Ahhh, te dire la fierté que j’ai eue le soir de l’Halloween, te voyant vivre « TA » journée. J’en avais les larmes aux yeux, et pas seulement à cause du déluge qui nous tombait sur la tête. Non, non, de te voir vivre la journée pour laquelle tu t’endormais le soir en ayant hâte qu’elle arrive, ça remplissait mon cœur de bonheur. Cette soirée là, je te l’avais dédiée, elle était pour toi. Nous allions marcher jusqu’à ce que tes jambes n’en puissent plus, pluie ou pas, c’était ta journée. Par chance, tes petites jambes ont voulu faire une trentaine de maison et rentrer par la suite pour donner des bonbons. Autant tu as apprécié ce que les gens t’ont donné, autant tu as aimé en donner aux jeunes qui venaient cogner à la porte. Ce soir-là mon cœur explosait de joie et me semble que ça faisait un boutte que ce n’était pas arrivée. J’me dis que tu as sûrement compris quelque chose que j’avais oublié. Et puis, est arrivée « LA » deuxième journée la plus importante de ton année… Noël. Tout comme l’an passé ton lutin coquin est venu te rendre visite. Ok, ok il est arrivé avec un peu de retard, je n’ai pas vu venir le mois de décembre. Tout comme le calendrier de l’Avent de ton lutin, le tout est arrivé dans notre maison le 3 décembre…. Bin oui, je suis la mère qui y pense à la dernière minute! Chaque matin, tu te levais avec l’énergie de la vie, pour voir où se cachait ton lutin et quel drôle de coup il avait fait. Par chance, juste la blague qu’il soit dans la douche ou suspendu au luminaire de la cuisine, suffisait pour t’apporter plein de bonheur. Bin oui, il arrivait qu’on y pense le soir avant de se coucher ou le matin même. Dans ces moments, je dois te dire que je devais utiliser ma force de Ninja pour sortir un bol de céréales vite vite et installer ton lutin à la table. Toi, tu te levais en disant, « hum, hum j’ai entendu du bruit, je pense que c’est mon lutin ». Tu avais bien raison. Je ne pouvais pas t'en passer une. Et il est arrivé que le matin, je réalise avoir oublié de te mettre un petit cadeau/surprise dans ton calendrier de l’Avent. Alors, vite, vite je prenais un crayon et une feuille de papier pour dessiner un cornet. Voilà, ton lutin te proposait une crème molle le soir, comme dessert. Tu sautais de joie, et le soir on allait prendre une p’tite molle malgré le grand froid dehors. Et y’a des soirs, quand je ne savais pas quoi te mettre dans le calendrier, que tu as eu une guimauve ou un biscuit. Bin oui, tu as déjeuner à la guimauve! Malgré tout, je referais la même chose…. mais j'essaierais de commencer le 1ier décembre! Même si c’est du temps, ta face le matin en valait grandement le prix. Même s’il n’était pas encore 7h et que tu étais sur un rush de sucre, je ferais la même chose. Même si tu te levais de plus en pus tôt en décembre, je ferais la même chose. Même si les matins de décembre ont été plus durs sur la routine et les comportements, je ferais (sensiblement) la même chose. Et ta face la veille de Noël quand tu installais la collation du Père Noël et de ses rennes, c’était tellement beau. Ton excitation le matin de Noël en sachant que tu allais recevoir un cadeau, ton cadeau spécial du Père Noël. Parce que oui, ici on a décidé de te faire croire au Père Noël et qu’il t’apportait un cadeau « LE » cadeau tant désiré! Que tu sois gentil ou pas, il allait t’en donner un! Cette fameuse phrase « soit gentil, sinon le Père Noël ne te donnera pas de cadeau » Tu ne la pas entendu, mais je t’avoue qu’une fois j’ai eu envie de la sortir (suite à une troisième crise avant le dodo). Cependant, je me suis rappelé que je ne pourrais pas la maintenir, que tu allais recevoir ton cadeau peu importe. Mais God, que ce fut des soirées intenses à la maison en décembre, tu étais excité et j’étais fatiguée, le pire mixte d’émotions. Mais on est passé au travers. Et te voir le matin de Noël tout excité par le cadeau devant le sapin, ça tout fait disparaître les mauvaises journées de décembre. Encore une fois, mon cœur explosait de joie, tu étais si beau à voir. Grâce à toi, je revis des souvenirs de Noël et même de l'Halloween. Je me souviens de tout ce que faisait ma mère et ma famille pour rendre ces moments mémorables. Maintenant, il est plus facile pour moi d'apprécier tout ce que j'ai eu. Comme si dans mon rôle d'adulte je m'étais éloignée de l'essentiel, de la magie et de cette joie. Finalement, il me semble que c’est tellement plus doux de passer les fêtes, en ayant tes yeux pour les voir. Tout comme toi, j’ai déjà hâte aux prochaines, mais là on se repose un peu! Love Josiane On jase là… Les Fêtes approchent pas mal vite. Perso, c’est ma période de l’année préférée! La bouffe (j’aime manger!), les congés (j’aime rester en pyj toute la journée!), les réunions de famille (j’aime ma famille!) et, bien sûr, les cadeaux (j’ai rien à ajouter ici)! Cette année par contre, j’vais pas vous cacher que ça me stress. Beaucoup. C’est un secret pour personne (merci à ce blogue et ma grande trappe), mon fils n’est pas un dormeur. Je ne reviendrai pas sur le sujet, mais hier, j’ai eu une angoisse en quittant la fête de 1 an du fils de mon ami, car le mien était méga fatigué et refusait de dormir. On fait quoi si (quand) il nous refait ça la veille de Noël? Le matin de Noël? Au souper chez nos amis? Au brunch du jour de l’an? La réponse de mon chum : « we go with the flow ». Il a ben raison. Mais j’me rends compte que ce qui m’inquiète, c’est pas tant la réaction de mon fils quant à son manque de sommeil. Il a le tempérament de son père (Thank God!) et il est ben chill, même quand il est ben fatigué. Ce qui me stress, c’est les gens. Pis pas les gens caves, eux, j’les côtoie pas pendant les Fêtes. Les gens que j’aime, qui ont une opinion importante pour moi et que je veux garder proche, proche durant ma période de l’année préférée. Ce matin Naître et Grandir m’a envoyé leur dossier de Noël qui traite, entre autres, des angoisses parentales. On pouvait y lire ceci : «La bienveillance en cadeau : Faire preuve de bienveillance envers un autre parent, c’est respecter ses choix et se montrer compréhensif à son égard. » - https://naitreetgrandir.com/fr/dossier/un-temps-des-fetes-zen/5-situations-vecues-par-les-parents/ Ça m’a touchée. C’est à croire qu’ils l’ont écrit pour moi ce dossier. Ça ou ben j’suis pas toute seule à me sentir comme ça! Certains sujets peuvent être sensibles pour les parents: le sommeil, l’alimentation, le développement de l’enfant et méritent d’être abordés avec bienveillance. T’sais, dans la vie en général, c’est correct de t’informer, de t’intéresser à la personne avec qui tu parles, mais les conseils, c’est parfois des jugements déguisés. Pis c’est ça qui me terrorise. Si tu me dis « As-tu essayé de pas l’allaiter pendant la nuit? » C’est parce que tu veux m’aider, pis c’est ben smat. Mais ça sous-entend aussi que tu penses que j’ai pas tout essayé pis que c’est un peu ma faute si mon kid dort pas encore la nuit. Pis cette réflexion-là, crois-moi, je me la fais 43 000 fois par jour. J’ai pas besoin de me faire rappeler que j’fais peut-être pas la bonne affaire. Je le sais. J’ai clairement plus besoin de me faire dire « Ouf, c’est pas facile! Mais tu fais ton possible! » Moi pis les autres parents, on sait que tu veux nous aider, toi, les gens qu’on aime. Mais des fois, tes conseils minent notre confiance pis ça c’est pas mal plus dommageable que le manque de sommeil. J’te promets de faire un effort pour pas prendre tes conseils comme une attaque. Mais de ton côté, s’il te plait, fais attention et offre-nous surtout la bienveillance dans tes paroles. On t’aime, pis on sait que tu nous aimes aussi. Jessica xx "Avoir un enfant, tu vas voir ça change une vie". "Ta vie ne sera plus jamais pareille". Ces phrases-là je les ai entendus plus d'une fois lorsque j'étais enceinte.
Outre le sommeil en manque, le corps qui change et la vie de couple qui prend le bord, y'a personne qui me disait qu'est-ce qui allait changer pour vrai. On préférait me poser des questions j'imagine.... "Tu accouches à quel endroit?" À l'hôpital, mais je suis en attente pour une maison de naissance. "Ah oui, pourquoi?" "Tu attends une fille ou un gars?" On ne le sait pas, on ne le pas demandé, on veut se garder la surprise. "Ah oui pourquoi?" "Avez-vous pensé à un nom?" Oui, on aime bien les vieux noms du genre, Laurier ou Dorothée. "Ah oui pourquoi?" "Est-ce que tu veux prendre la péridurale?" J'ai fait mon plan de naissance, j'aimerais essayer sans, que ça soit le plus naturel possible. "Ah oui pourquoi?" "Est-ce que tu penses allaiter?" Oui et non, j'aimerais, mais je ne l'ai jamais fait encore. J'espère que ça ira bien. "Ah oui pourquoi?" Je ne savais pas, qu'à peine enceinte de quelques semaines, je devais déjà expliquer et même parfois justifier mes choix. Des choix qui finalement n'impliquait que moi, mon bébé et mon conjoint, mais qui tout d'un coup devenait un sujet de discussion au dîner, entre deux bouchées de spaghetti. J'étais sûrement naïve de penser que c'était seulement durant la grossesse que j'allais devoir expliquer, défendre et discuter de mes choix. La face que j'ai faite quand, tenant dans mes bras mon bébé d'amour pour le présenter avec le bonheur de la nouvelle maman, une personne m'a demandé, avec une face d'interrogation, "pourquoi j'avais appelé mon fils ainsi". Hein?? Encore des questions! Sérieux, tu me demandes vraiment ça? J'ai simplement répondu "Parce que". Simple comme ça, sans rien dire d'autre. Mon fils devait avoir à peine trois-quatre mois et je pense que c'est à ce moment que j'ai décidé d'arrêter de répondre, en fait non, de simplement répondre "Parce que". Parce que je fais des choix pour mon fils en faisant de mon mieux, avec mon expérience de maman du moment, avec mon cœur, avec ce qu'il me reste d'intuition, avec ma tête parfois, mais en pensant surtout que c'est le meilleur pour lui et parce que j'essaie de répondre à son besoin... et peut-être au mien aussi. Alors, .... Quand je le mets dans notre lit pour dormir ou pas Quand je l'allaite encore ou pas Quand je lui donne une crème molle ou pas Quand il fait des sieste lors d'une ride d'auto ou pas Quand il écoute la Pat' Patrouille le matin ou pas Quand il va à la garderie ou pas Quand je le mets dans le porte-bébé ou pas Quand je lui demande d'aller dans sa chambre pour se calmer ou pas Quand je l'inscris à une activité du samedi matin ou pas Quand je fais des choix de parents, en pensant faire le bon ou pas Bin je te réponds seulement, "Parce que". Parce que peut-être qu'au lieu de questionner, on pourrait seulement accueillir le parent dans ce qu'il vit, à ce moment-là de sa vie. Oui, ma vie a changé. Oui, elle ne sera plus jamais pareille, car maintenant je ne fais plus juste des choix pour moi, mais j'en fais pour un autre humain. Pis ça, c'est vrai, ça change une vie. Love Josiane Non mais on jase là… Mettons qu’on parle du moment présent. Respire, une chose à la fois, fais du yoga, ancre-toi dans le moment, etc. C’est l’idéal, on s’entend. C’est comme ça qu’on réduit notre anxiété et qu’on profite de ce qui se passe là. Maintenant. Quand on devient parent, on se fait dire de tout bord tout côté « Profites-en, ça passe vite, tu vas voir! » Pis c’est vrai. Mon poulet n’est pas encore vieux, mais déjà y a plein de choses qui ont changé depuis sa naissance à commencer par son format. Bref. On nous dit d’en profiter parce que dans le temps de le dire ils passent le pas de la porte pour aller à l’université. Sauf que la majorité des questions qu’on reçoit en tant que jeunes parents n’ont pas de lien avec le présent. Avouons-le, le small talk, c’est dans le futur. « Quand est-ce que tu vas arrêter d’allaiter? » « Est-ce que tu vas y donner d’la nourriture bientôt? » « Tu recommences à travailler quand? » « Allez-vous en avoir un deuxième? » La dernière question, je dois l’avouer, elle me gosse particulièrement. La première aussi, mais pour d’autres raisons. Anyway, un deuxième enfant. Mon fils avait quelques semaines de vie seulement qu’on la recevait déjà. MAN je me rappelle encore de l’accouchement de celui-là pis tu me demandes si je veux repasser par là?! Dans la vraie vie, je ne réponds pas ça. Je reste polie et je dis : « On va commencer par profiter de celui-là avant! » Pis c’est vrai. C’est ça qu’on veut faire. J’ai envie de profiter de mes découvertes de mom. J’aime ça être impressionnée parce que ma progéniture se retourne du dos au ventre. Même s’il le fait 43 fois par jour depuis 1 mois. J’ai envie de m’énerver parce qu’il utilise ses genoux pour s’avancer. J’aime ça le regarder dormir pendant 30 minutes (ça, c’est surtout parce que ça arrive pas souvent). J’aime ça découvrir que je suis le monde pour quelqu’un. J’aime ça être envahie d’amour à ne plus savoir quoi en faire. En ce moment, mon gars est l’humain que j’aime le plus au monde et j’aime ça qu’il soit le seul. Qu’il soit mon pref. Ben oui, tout ça, ça reste, ça change, ça se modifie, bla, bla, bla… Mais en ce moment, j’ai envie du présent. Du gros love insane qui me prend par surprise quand mon bonhomme se met rire. Le futur m’angoisse parce qu’y a tellement d’amour pis de bonheur dans le présent que je veux pas penser à plus tard. Faque merci de me laisser dans le présent! * Collaboration par la précieuse Jessica
On jase là… Durant nos cours prénataux, ma doula nous avait dit « On est la génération de parents la mieux informée et la plus anxieuse ». Ça m’était resté en tête parce que j’trouvais que ça avait du bon sens. Mais j’savais pas à quel point. Avez-vous déjà remarqué la quantité d’ouvrages concernant le sommeil des minis humains? Hallucinant! Et la quantité de blogues ou de sites Internet écrits par des « sleep consultants », des « spécialistes » du sommeil, des « mères qui savent »? Plutôt impressionnant aussi! Mais dans la vraie vie, qu’est-ce qui différencie les mères qui savent de celles qui savent pas? J’pense que c’est la confiance. Parce qu’au final, on ne sait toutes pas. Mais quand tu perds confiance en toi, tu fais confiance aux autres. Pis là, ça va mal. Tu te mets à faire ce que les autres disent qu’il faut faire. Pis ça marche. Ou pas. Pis quand c’est la deuxième option, tu te mets à douter encore plus. Tu te dis que ce que tu fais n’est pas correct. Que TU n’es pas correcte. Parce que ton bébé à toi, il ne fait pas ses nuits. Parce que ton bébé à toi, il boit encore la nuit. Parce que ton bébé à toi, il a encore besoin de tes bras pour s’endormir. Alors tu lis plus. Et t’essaies autre chose. Une autre méthode, un autre conseil. Jusqu’au jour, où ton bébé et toi pleurez tellement que tu te dis «Ça peut pas être ça ». Et là, les mots de ta doula te reviennent : « On est la génération de parents la mieux informée et la plus anxieuse » et tu te questionnes. Qu’est-ce qui me fait pleurer autant? Le sentiment d’être inadéquate. Pourquoi est-ce que je me sens si inadéquate? Parce qu’à son âge, il faudrait que mon bébé s’endorme tout seul. Il devrait faire ses nuits. Il ne devrait plus boire. Et c’est là que ça m’a frappée. Le « devrait ». Le « faudrait ». Deux verbes nocifs quand on est vulnérable. Si je ne savais pas ce que les experts disent, comment je me sentirais? Je me sentirais bien. Mon bébé est souriant, il jase, il pleure rarement, il boit bien, son développement moteur évolue et je l’aime. Si je n’avais pas tous ces experts en tête, je ne saurais pas que mon bébé « devrait » s’endormir seul. Je ne saurais pas qu’il « devrait » faire ses nuits. Quand je me suis arrêtée pour réfléchir, j’ai même pris conscience que dans la réalité, dans ma réalité, ça ne me dérange même pas de me réveiller la nuit pour l’allaiter. Pis j’aime ça quand il s’endort dans mes bras. À cause de tout ce que j’avais lu, j’en étais venue à créer un problème. J’en étais venue à oublier que tout passe et qu’il ne voudra pas se coller indéfiniment. J’en étais venue à oublier ma philosophie de « If it ain’t broken, why fix it? ». Faque j’ai demandé à mon chum ce qu’il en pensait. Lui il n’a pas lu. Son instinct n’est pas affecté par tous les conseils. C’est à ce moment qu’on a décidé de lâcher prise. Que cette nuit-là, je l’allaiterais s’il pleurait. Qu’on allait l’endormir dans nos bras si on en ressentait le besoin et qu’on l’amènerait dans notre lit si on en avait assez. Pis ça a été une bonne nuit. Au final, toi aussi tu sais. Faque j’te suggère d’arrêter de penser que les autres savent plus que toi. Jessica Depuis que j'ai envie de vous parler de l'accompagnement à la naissance, je me creuse la tête, à essayer de trouver d'ou vient mon étincelle, quand tout cela a commencé? Parce que souvent, ça commence comme ça! J'apprends, je découvre ou je lis quelque chose qui existe et Bang l'étincelle se produit. J'ai envie d'essayer et de foncer.
Je me rappelle que j'avais terminé l'Université, mais après c'est le néant! Je ne me rappelle plus de rien. Non, pas vrai, je me rappelle en avoir parlé avec une amie et aussi d'avoir fait des recherches sur le web pour connaître des écoles de formation. Je me souviens m'être questionnée si je pouvais faire cette profession sans avoir connu la grossesse ou l'accouchement? À ce moment là, je ne me sentais pas prête pour faire le grand saut. Ce n'est que plusieurs années plus tard, que je me suis replongée vers cette idée. Ça me tournait dans la tête et dans le cœur, c'est souvent un signe que je dois y aller. J'avais vraiment l'impression que je devais essayer et aller voir jusqu'au bout si c'était pour moi. J'avais maintenant connu la grossesse, la maternité, l'allaitement et toutes les joies et défis de cette expérience. Pour moi, c'était le chemin qu'il me fallait suivre. À mes 34 ans, je me suis offerte ce cadeau de fête, la formation de yoga prénatal et postnatal et d'accompagnante à la naissance. Je poursuis mes formations depuis ce temps et j'adore! Le monde de la périnatalité et de l'accompagnement à la naissance est rempli de personnes merveilleuses pour soutenir les femmes, les couples et les familles. Il y a de la place pour tous et toutes (oui, il y a aussi des hommes qui font cette profession). Il y a tellement de modèles différents et d'approches propres à chaque personne. Toutes les femmes/couples devraient avoir accès à une accompagnante à la naissance si tel est leur souhait. Je crois que pour chaque femme, il y une accompagnante à la naissance qui lui convient. Il peut être parfois difficile de se démarquer dans cette marée de professionnelles. J'ai décidé de faire confiance à la vie, de me respecter et d'être fière de la personne que je suis. J'ai ma propre couleur, dans cet arc-en-ciel de possibilités. Ce que je peux offrir (au-delà des forfaits) convient pour certains et non pour d'autres, et c'est correct comme ça! Je suis celle qui croit au travail d'équipe: maman, bébé, partenaire, professionnel de la santé, accompagnante à la naissance, etc. Je crois au pouvoir des femmes d'accoucher leur bébé, comme elles le désirent. Je crois que le bébé joue un rôle plus important qu'on le pense, lors de sa naissance. J'aime penser que les connaissances permettent de faire des meilleurs choix. Que l'éducation, la préparation et la communication sont des alliés importants. Qu'on ne peux pas lire tous les review sur une super-poussette-tout-terrain, sans lire un seul livre sur la grossesse. Qu'il faut faire confiance, laisser-aller et se respecter dans cette merveilleuse aventure. J'aime être celle qui te rappelle une position qui peut t'aider, mais qui respecte ta décision si tu décides de rester dans la même. Je suis celle qui te rappelle que tu peux prendre le temps de réfléchir à l'option du médecin, que parfois rien ne presse. Je suis celle qui relais les serviettes froides dans ton cou, pendant que ton conjoint te tient la main. Je suis celle qui fait des squats accroupis dans le corridor avec toi, si tu ne veux pas les faire seule. Je suis celle qui va aider à créer la bulle d'intimité, la fatigante qui ferme les stores et qui allument des chandelles. Je suis celle qui arrive avec ses milliers d'outils (parce que tsé au cas où!), ses mains, pis son cœur jusqu'à la fin. Je suis celle qui crois que tout le monde a sa place pour supporter la maman. Je suis celle qui s'émeut de voir les papas prendre leur rôle au sérieux, d'être un acteur et non pas un spectateur. Je suis celle qui propose, qui écoute, qui attend, qui sort, qui se trompe, qui essaie, qui rit, qui pleure, qui est là pour toi, pour vous. Je suis celle, qui prend sa place, sans voler celle d'une autre personne. Josiane xxx Quand je pensais au repère familial, le terme accompagnement revenait continuellement. D'ailleurs c'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'utiliser la phrase: accompagnement à la naissance et à la vie familiale, pour résumé mon offre de services. Il aurait été possible de développer deux entreprises distinctes, avec chacune leur fonction. Par exemple, Josianedoula ou bien psychoéducationJosiane...ou toutes autres formulations en utilisant mon nom et le "titre professionnel". Peut-être même que cela aurait été plus facile, plus clair, plus accessible, mais ce n'est pas ce que je voulais, ce que je voyais pour ma première vraie entreprise (on se souviendra de mes différentes tentatives à l'enfance!). Je voulais pouvoir unir les deux professions. J'avoue que certaines personnes m'ont découragé à jumeler les deux services ensemble. Il est vrai que si je vous aide avec votre jeune de huit ans pour la gestion des émotions, le fait que je sois aussi accompagnante à la naissance, cela change peu pour vous. Par contre, lorsque je vous accompagne pour votre grossesse, le fait que je sois aussi psychoéducatrice m'aide dans l'établissement de la relation d'aide, dans la capacité à aborder les peurs, dans l’utilisation de certaines stratégies, etc. Même si je ne suis pas engagée comme psychoéducatrice à ce moment là, ces connaissances et capacités font parties de moi. C'est un petit plus pour vous, un deux en un mettons :) Pourquoi utiliser le terme accompagner? Qu'est-ce que cela veut dire "accompagner"? Ce mot peut résonner d'une manière différente pour chacun. Je vous dépose ici la définition de Patrick Vespieren, que j'ai lue il y a plusieurs mois et qui m'est restée dans la tête et le cœur. « Accompagner quelqu'un, ce n'est pas le précéder, lui indiquer la route, lui imposer un itinéraire, ni même connaître la direction qu'il va prendre; mais c'est marcher à ses côtés en le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de ses pas. » Quand je l'ai lu, j'ai compris que c'est ÇA, que je voulais faire. Être là, tout simplement aux côtés des futures mères, des couples, des familles, des enfants, etc. J'ai toujours travaillé en disant aux parents qu'ils connaissaient mieux leur enfant que moi, que j'étais là pour les aider, pour les informer, pour les soutenir, etc. Je dis la même chose aux femmes et aux couples que j'ai le bonheur d'accompagner. Vous êtes les experts de vous-mêmes, de votre grossesse, de votre accouchement, etc. Vous avez en vous les ressources nécessaires, suffit parfois de les faire émerger, de les reconnaître et de leur faire de la place. Et le logo? J'imagine que vous avez remarqué, ce qu'il représente? J'ai voulu illustrer la cellule familiale, avec le bébé/l'enfant au centre formé de deux entités (insérer ici toutes les formes possibles de vivre sa parentalité, solo, en couple, etc.) Je trouvais les triangles plus esthétiques qu'un ovule et un spermatozoïde, pour illustrer le concept :) Et autour? Et bien c'est le repère, cet endroit sécurisant, entourant et apaisant (j'aime bien quand ça rime un peu!). Ce repère est flexible. Il s'adapte, il comprend, il accueille, il protège, il accompagne tout simplement. Un merci spécial à la merveilleuse Sarah qui a travaillé fort avec moi pour créer ce superbe logo. Love Josiane xx J'imagine que c'est logique d'écrire le premier article du blogue sur pourquoi le repère familial? Ça vient d'où? Qui suis-je? Par contre, tout comme une présentation orale, j'ai le syndrome du blanc de mémoire. Depuis toujours, j'ai le cerveau qui bouille d’idées, de projets, d'entreprises, etc. Je peux avoir une nouvelle idée par semaine, si ce n'est pas une par jours! C'est parfois épuisant, mais vraiment stimulant! J'imagine que ce n'est pas pour rien qu'à 11 ans je publiais, avec une amie, la première et dernière édition du Rigolo Journal. Une publication originale et pour toute la famille vendue au Dépanneur du coin. Seulement trois copies ont trouvé preneur... merci les parents et Claude, l'ami de la famille. Cette même année, inspiré par le Club des baby-sitters nous élaborions les plans de notre camp de vacances. Malheureusement, un déménagement en perspective nous a fait arrêter le projet. C'est sans parler de notre tentative de reproduire les Intrépides dans notre secteur, à notre manière. Armés de nos walkie-talkie, de nos messages codés et de nos jumelles, nous roulions dans les rues de notre ville, à la recherche de bandits à arrêter. Je repense parfois à notre voisin Mario, qui fut espionner à son issu, le temps de nos nombreuses missions. Je pourrais continuer longtemps, mais je vais arrêter ici, ces histoires d'entreprises peuvent être gênantes à la longue. J'ai toujours aimé aider les gens, il était donc tout indiqué que je m'oriente vers un métier de relation d'aide. Je me rappelle que jeune, avant même de savoir que ça s’appelait du bénévolat, j'allais voir les aînés en résidence pour leur tenir compagnie et leur jaser. J'ai longtemps hésité entre le travail social, la psychoéducation et l'enseignement. J'avais même le rêve secret d'être infirmière en coopération internationale, mais comme je détestais la chimie, j'ai décidé de me concentrer sur la relation d'aide. Il faut croire que le temps fait bien les choses. Aujourd'hui, en plus d'être une femme, une maman, une épouse, une amie. ... je suis aussi une psychoéducatrice et une accompagnante à la naissance. Mes divers rôles me permettent de rencontrer les gens, de les aider, de trouver des solutions avec eux, de les accompagner et parfois de les rejoindre à l'hôpital (hello mon vieux rêve!). Le Repère familial est donc cet endroit via lequel je souhaite m'accomplir comme humaine, sans devoir faire de choix entre mes passions. J'ai passé la dernière année à penser à ce repère, à l'imaginer, à le définir, à essayer, à me tromper, mais surtout à vibrer pour lui. Il n'y a rien de tel que d'avoir des projets en tête. J'espère que l'entreprise, mais aussi le blogue, vous feront vibrer autant que moi, que les articles vous infuseront un vent de fraîcheur dans votre vie familiale, qu'ils apporteront parfois un baume sur votre cœur et qu'ils amèneront aussi des fous rire au bureau ou à la maison. Alors voilà, le pourquoi du repère . Vivons cette belle aventure ensemble. Bienvenue dans mon repère, dans votre repère! On se retrouve bientôt. Love Josiane |
AuteureJosiane, fondatrice du repère familial, s'amuse à venir écrire des petits ou longs textes, sur des sujets variés. CollaborationDes personnes merveilleuse qui partagent un bout de leur vie, de leur cœur, avec le repère familial. Les textes l'indiquent lorsque c'est une collaboration. Archives
Septembre 2021
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