Mon cœur, ces temps-ci la petite boule de peur dans ton ventre te joues des mauvais tours. Elle te rend visite plus souvent et dans certains moments. Elle s’est invitée la première fois, lors de ta première journée d’école à temps plein, celle avec tous les amis de ta classe. Elle s’est manifestée par une envie de rester dans ton lit et de ne pas te lever. Tu n’avais plus envie d’aller à l’école « c’est plate l’école ». Après quelques minutes, de l’écoute, de la compréhension, de l’empathie (parce que moi aussi ça m’arrive de ne pas vouloir sortir de mon lit le matin!), des câlins et une petite bouillote chaude sur ton ventre, ta petite boule de peur s’est calmée. Nous sommes parties de la maison et une fois à l’école, elle avait disparue! La petite boule avait fait la place, à une légèreté et du plaisir. Elle est revenue cogner à la porte, le matin de ta première journée pédagogique. Moi qui s’imaginait ces journées-là ensemble à la maison, ou l’opportunité pour d’aller visiter mamie, tu as décidé d’y aller. L’activité était d’aller cueillir des pommes au verger d’une amie de ta classe et à ma grande surprise, tu as dit « maman j’ai envie d’y aller ». Alors go mon coco. Je t’ai inscrit. On relève beaucoup de défi en ce moment, et j’étais bien heureuse que tu as envie d’y aller. Au matin de cette journée spéciale, la petite boule de peur dans ton ventre s’est pointée le bout du nez… Lorsqu’elle arrive, elle amène avec elle … visite à la toilette et mal de ventre. Elle te souffle à l’oreille des idées de peur, et tu n’as plus envie du tout d’y aller. « Maman je veux rester ici, je ne veux plus y aller ». Ah mon lapinou, que je te comprends. Cette petite boule là vient aussi me visiter quand je fais quelque chose pour la première fois! J’ai souvent envie de rester coucher, de ne plus bouger et de me dire que ça va passer. Mais je sais que cela ne m’aide pas, alors je continue, je fonce, j’en parle, je fais ce qu’il faut pour m’aider. Tu en parleras à ton père, lors de mon premier triathlon comment j’étais. Hé làlà! J’étais sur le fauteuil, cramper en deux, en me demandant pourquoi je m’étais inscrire! Et pourtant j’en ai fait d’autres par la suite, tellement j’avais aimé ça! Et quand je te vois, te tortiller aussi, te coucher sur le fauteuil, avec tes « maux/mots », il y a une partie de moi, qui as envie de te dire « ok, mon cœur reste ici avec maman » et de te prendre dans mes bras pour te couver de la mauvaise petite boule de peur. Parce que tsé j’suis ta maman et j’me dit que je suis la meilleure réponse à cette petite boule coquine. Mais non! J’fais pas ça. Je sais que ça ne t’aiderait pas. Au contraire, ça pourrait même augmenter son effet sur toi. Alors au lieu de ça, je t’accompagne. En tout cas j’essaie de le faire de mon mieux. Je t’aide à mettre des mots sur les maux que tu vis. À comprendre avec toi ce qui se passe. Ici, on l’a nommée : la petite boule de stress/peur, car tu comprends bien ce terme. Je t’ai expliqué que c’est elle qui te donne l’impression d’avoir mal au cœur. Elle te joue des tours, la petite coquine. Que lorsqu’on fait quelque chose pour la première fois, il nous arrive d’avoir des peurs, de se poser des questions, de se demander comment ça va se passer. Et même de partir en courant, tellement ça nous fait peur. Que moi aussi, ça m’arrive quand je fais quelque chose pour la première fois. Cela étant, on a essayé de se donner des points de repères sur cette journée spéciale, question de diminuer cette petite boule de peur : tu seras avec ton éducatrice que tu connais, tsé celle qui s’appelle comme matante Andréanne; tu vas prendre l’autobus, comme celle qu’on a pris pour se promener dans la ville; tu vas au même verger où on va cueillir nos framboises durant l’été; tu ne connaissais personne à ton école et déjà tu as des amis, car tu es capable de t’en faire des nouveaux. Mais surtout, on s’écoute, on se laisse le temps, on normalise, on se colle, on colle ton chat et la fameuse petite bouillotte chaude (merci sac magique!). Ahhh que j’aimerais que ça soit plus facile pour toi, plus calme même. Je souhaiterais que cette petite boule de peur ne soit pas dans ta vie. Qu’elle ne vienne pas te faire douter, hésiter, t'en faire pour rien. Tsé on espère comme parent que ça soit toujours mieux pour nos enfants, plus doux. Malgré tout ça, j’te le dis mon cœur, on peut apprendre à vivre avec cette petite boule là, à se donner des défis et à continuer d’essayer des nouvelles aventures. J’te jure mon cœur, y’a bin des belles choses qu’on fait avec cette p’tite boule là! Pis si tu en doutes, t’inquiète on va être là, papa et moi pour te le rappeler. Big love Josiane xxx
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Mon bel amour, c’était ce matin le grand jour! Ta première journée à l’école et la fin de nos vacances ensemble. C’est aujourd’hui, que tu passeras ta première journée complète à l’école. Hier dans ton bain, tu m’as dit « j’ai vraiment hâte d’être à l’école demain ». Et je n’ai pu qu’être heureuse pour toi. Qu’il est beau de te voir aller. Tu es prêt à cette étape. Et je suis plus que privilégiée de t’accompagner sur ce chemin. Encore une fois, la chance que j’ai d’être ta maman. Faut dire que tu étais clairement plus relax que moi pour cette étape. Même si j’essaie de le cacher, tu as bien vu à travers ton radar de vérité que j’étais un peu stressée. Si y’a une chance que j’ai c’est bien de me connaître. Moi les premières fois, ça me stresse toujours (Allô le SPIN ton stress). J’étais full à l’aise de te laisser partir, de franchir cette étape avec toi, même si j’ai apprécié nos routines easy de l’été… tu sais ce qui me stressait… faire le lunch, chauffer le thermos, m’assurer qu’on soit prêts à temps, que tout soit Ok pour cette première (Allô la performance!). Je sais, je sais c’est intense mon affaire. Une chance que tu es là pour me dire « ma petite maman, même si mon pâté chinois est froid, je vais le manger quand même, j’aime ça ». Ahhh une chance que je t’ai. Tu me rappelles que rien n’a besoin d’être parfait. Je t’aime. Tu as choisi, tes vêtements, ta casquette, tes souliers, même si tout ne fit pas, j’me suis dit que l’important c’était que toi, tu sois bien. Même si j’aurais aimé que tu prennes ta nouvelle casquette et le kit qui fit, tu en as décidé autrement. On a eu la chance d’avoir papa avec nous, et les trois ensembles, nous avons pris la route de ton école. Bin oui, la route, parce que tu as des parents qui croient à une alternative du milieu traditionnel et qui ont opté pour l’école alternative du territoire. Et celle-ci est à 15 min de la maison. Donc pas de bus pour toi cette année, pas d’amis du quartier à la même école, mais crois-moi je suis certaine que tu vas aimer. Même si notre entourage questionne notre choix, pas par jugement, mais parce que l’école alternative c’est encore peu connu, on a décidé d’écouter nos valeurs (même si tout serait plus simple si tu allais à l’école du quartier). Mais je suis full à l’aise avec notre choix, surtout pour toi, mais aussi pour nous. Je suis convaincue que ce nouveau milieu de vie, sera celui qu’il nous faut. J’ai déjà hâte d’aller en classe pour des activités. Ce matin, j’avais mis mes lunettes de soleil, Ok y’avait le gros soleil, mais je pense que j’ai pu y cacher mes yeux remplis d’eau. Pas de l’eau de tristesse, mais de fierté et de sensibilité (Allô l’hypersensible). On regardait ensemble les enfants arriver à l’école, tu commençais à être un peu intimidé. Et puis ta super prof est venue pour t’accueillir, toi et les autres amis. Tu as fait un câlin à papa et tu as sauté dans mes bras. Je le savais à ce moment que ta petite boule dans le ventre était sur le point de sortir. Je t’ai pris dans mes bras, je t’ai fait un gros câlin /bisou et je t’ai dit « Amuse toi mon amour. Je vais être là au retour, juste ici pour que tu me racontes ». On a donné un bisou sur notre cœur secret dessiné sur notre bras, et tu es parti avec les autres enfants. J’ai versé mes premières larmes à ce moment. Ouf! Je t’ai regardé avec tes amis en rang écouter les consignes de ton enseignante et puis, tu es parti. Je suis restée jasé avec une maman. Je n’avais pas envie de partir. J’étais soulagée, je reprenais enfin mon souffle. Je venais de vivre notre premier matin. Mon stress diminuait à chaque respiration (Bye, bye nouveauté). Que cela faisait du bien. J’ai passé la journée à travailler de la maison, mamie est venue m’aider à ranger des trucs. J’ai eu des pensées durant la journée pour toi. Je me disais « Ah il doit prendre sa collation », « Ah il doit sûrement manger », « Ah il doit faire son repos ». Et là, je pars dans dix minutes te chercher. J’ai hâte de te revoir, de t’entendre et surtout de te prendre dans mes bras. Et promis pour ton premier jour, je ne viens pas te chercher avec un chapeau sur la tête et des ballons dans les bras, comme à la garderie …mais en juin je ne peux rien te promettre. Merci pour les huit semaines de l’été qu’on a passé ensemble. J’ai adoré chaque moment, les plus easy, comme les plus difficiles. Encore une fois, tu m’as permis d’apprendre sur moi et sur toi. Je t’aime mon grand. Que l’aventure commence! Maman -xxx- |
AuteureJosiane, fondatrice du repère familial, s'amuse à venir écrire des petits ou longs textes, sur des sujets variés. CollaborationDes personnes merveilleuse qui partagent un bout de leur vie, de leur cœur, avec le repère familial. Les textes l'indiquent lorsque c'est une collaboration. Archives
Septembre 2021
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