On jase là… Durant nos cours prénataux, ma doula nous avait dit « On est la génération de parents la mieux informée et la plus anxieuse ». Ça m’était resté en tête parce que j’trouvais que ça avait du bon sens. Mais j’savais pas à quel point. Avez-vous déjà remarqué la quantité d’ouvrages concernant le sommeil des minis humains? Hallucinant! Et la quantité de blogues ou de sites Internet écrits par des « sleep consultants », des « spécialistes » du sommeil, des « mères qui savent »? Plutôt impressionnant aussi! Mais dans la vraie vie, qu’est-ce qui différencie les mères qui savent de celles qui savent pas? J’pense que c’est la confiance. Parce qu’au final, on ne sait toutes pas. Mais quand tu perds confiance en toi, tu fais confiance aux autres. Pis là, ça va mal. Tu te mets à faire ce que les autres disent qu’il faut faire. Pis ça marche. Ou pas. Pis quand c’est la deuxième option, tu te mets à douter encore plus. Tu te dis que ce que tu fais n’est pas correct. Que TU n’es pas correcte. Parce que ton bébé à toi, il ne fait pas ses nuits. Parce que ton bébé à toi, il boit encore la nuit. Parce que ton bébé à toi, il a encore besoin de tes bras pour s’endormir. Alors tu lis plus. Et t’essaies autre chose. Une autre méthode, un autre conseil. Jusqu’au jour, où ton bébé et toi pleurez tellement que tu te dis «Ça peut pas être ça ». Et là, les mots de ta doula te reviennent : « On est la génération de parents la mieux informée et la plus anxieuse » et tu te questionnes. Qu’est-ce qui me fait pleurer autant? Le sentiment d’être inadéquate. Pourquoi est-ce que je me sens si inadéquate? Parce qu’à son âge, il faudrait que mon bébé s’endorme tout seul. Il devrait faire ses nuits. Il ne devrait plus boire. Et c’est là que ça m’a frappée. Le « devrait ». Le « faudrait ». Deux verbes nocifs quand on est vulnérable. Si je ne savais pas ce que les experts disent, comment je me sentirais? Je me sentirais bien. Mon bébé est souriant, il jase, il pleure rarement, il boit bien, son développement moteur évolue et je l’aime. Si je n’avais pas tous ces experts en tête, je ne saurais pas que mon bébé « devrait » s’endormir seul. Je ne saurais pas qu’il « devrait » faire ses nuits. Quand je me suis arrêtée pour réfléchir, j’ai même pris conscience que dans la réalité, dans ma réalité, ça ne me dérange même pas de me réveiller la nuit pour l’allaiter. Pis j’aime ça quand il s’endort dans mes bras. À cause de tout ce que j’avais lu, j’en étais venue à créer un problème. J’en étais venue à oublier que tout passe et qu’il ne voudra pas se coller indéfiniment. J’en étais venue à oublier ma philosophie de « If it ain’t broken, why fix it? ». Faque j’ai demandé à mon chum ce qu’il en pensait. Lui il n’a pas lu. Son instinct n’est pas affecté par tous les conseils. C’est à ce moment qu’on a décidé de lâcher prise. Que cette nuit-là, je l’allaiterais s’il pleurait. Qu’on allait l’endormir dans nos bras si on en ressentait le besoin et qu’on l’amènerait dans notre lit si on en avait assez. Pis ça a été une bonne nuit. Au final, toi aussi tu sais. Faque j’te suggère d’arrêter de penser que les autres savent plus que toi. Jessica
1 Commentaire
Depuis que j'ai envie de vous parler de l'accompagnement à la naissance, je me creuse la tête, à essayer de trouver d'ou vient mon étincelle, quand tout cela a commencé? Parce que souvent, ça commence comme ça! J'apprends, je découvre ou je lis quelque chose qui existe et Bang l'étincelle se produit. J'ai envie d'essayer et de foncer.
Je me rappelle que j'avais terminé l'Université, mais après c'est le néant! Je ne me rappelle plus de rien. Non, pas vrai, je me rappelle en avoir parlé avec une amie et aussi d'avoir fait des recherches sur le web pour connaître des écoles de formation. Je me souviens m'être questionnée si je pouvais faire cette profession sans avoir connu la grossesse ou l'accouchement? À ce moment là, je ne me sentais pas prête pour faire le grand saut. Ce n'est que plusieurs années plus tard, que je me suis replongée vers cette idée. Ça me tournait dans la tête et dans le cœur, c'est souvent un signe que je dois y aller. J'avais vraiment l'impression que je devais essayer et aller voir jusqu'au bout si c'était pour moi. J'avais maintenant connu la grossesse, la maternité, l'allaitement et toutes les joies et défis de cette expérience. Pour moi, c'était le chemin qu'il me fallait suivre. À mes 34 ans, je me suis offerte ce cadeau de fête, la formation de yoga prénatal et postnatal et d'accompagnante à la naissance. Je poursuis mes formations depuis ce temps et j'adore! Le monde de la périnatalité et de l'accompagnement à la naissance est rempli de personnes merveilleuses pour soutenir les femmes, les couples et les familles. Il y a de la place pour tous et toutes (oui, il y a aussi des hommes qui font cette profession). Il y a tellement de modèles différents et d'approches propres à chaque personne. Toutes les femmes/couples devraient avoir accès à une accompagnante à la naissance si tel est leur souhait. Je crois que pour chaque femme, il y une accompagnante à la naissance qui lui convient. Il peut être parfois difficile de se démarquer dans cette marée de professionnelles. J'ai décidé de faire confiance à la vie, de me respecter et d'être fière de la personne que je suis. J'ai ma propre couleur, dans cet arc-en-ciel de possibilités. Ce que je peux offrir (au-delà des forfaits) convient pour certains et non pour d'autres, et c'est correct comme ça! Je suis celle qui croit au travail d'équipe: maman, bébé, partenaire, professionnel de la santé, accompagnante à la naissance, etc. Je crois au pouvoir des femmes d'accoucher leur bébé, comme elles le désirent. Je crois que le bébé joue un rôle plus important qu'on le pense, lors de sa naissance. J'aime penser que les connaissances permettent de faire des meilleurs choix. Que l'éducation, la préparation et la communication sont des alliés importants. Qu'on ne peux pas lire tous les review sur une super-poussette-tout-terrain, sans lire un seul livre sur la grossesse. Qu'il faut faire confiance, laisser-aller et se respecter dans cette merveilleuse aventure. J'aime être celle qui te rappelle une position qui peut t'aider, mais qui respecte ta décision si tu décides de rester dans la même. Je suis celle qui te rappelle que tu peux prendre le temps de réfléchir à l'option du médecin, que parfois rien ne presse. Je suis celle qui relais les serviettes froides dans ton cou, pendant que ton conjoint te tient la main. Je suis celle qui fait des squats accroupis dans le corridor avec toi, si tu ne veux pas les faire seule. Je suis celle qui va aider à créer la bulle d'intimité, la fatigante qui ferme les stores et qui allument des chandelles. Je suis celle qui arrive avec ses milliers d'outils (parce que tsé au cas où!), ses mains, pis son cœur jusqu'à la fin. Je suis celle qui crois que tout le monde a sa place pour supporter la maman. Je suis celle qui s'émeut de voir les papas prendre leur rôle au sérieux, d'être un acteur et non pas un spectateur. Je suis celle qui propose, qui écoute, qui attend, qui sort, qui se trompe, qui essaie, qui rit, qui pleure, qui est là pour toi, pour vous. Je suis celle, qui prend sa place, sans voler celle d'une autre personne. Josiane xxx |
AuteureJosiane, fondatrice du repère familial, s'amuse à venir écrire des petits ou longs textes, sur des sujets variés. CollaborationDes personnes merveilleuse qui partagent un bout de leur vie, de leur cœur, avec le repère familial. Les textes l'indiquent lorsque c'est une collaboration. Archives
Septembre 2021
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