"Avoir un enfant, tu vas voir ça change une vie". "Ta vie ne sera plus jamais pareille". Ces phrases-là je les ai entendus plus d'une fois lorsque j'étais enceinte.
Outre le sommeil en manque, le corps qui change et la vie de couple qui prend le bord, y'a personne qui me disait qu'est-ce qui allait changer pour vrai. On préférait me poser des questions j'imagine.... "Tu accouches à quel endroit?" À l'hôpital, mais je suis en attente pour une maison de naissance. "Ah oui, pourquoi?" "Tu attends une fille ou un gars?" On ne le sait pas, on ne le pas demandé, on veut se garder la surprise. "Ah oui pourquoi?" "Avez-vous pensé à un nom?" Oui, on aime bien les vieux noms du genre, Laurier ou Dorothée. "Ah oui pourquoi?" "Est-ce que tu veux prendre la péridurale?" J'ai fait mon plan de naissance, j'aimerais essayer sans, que ça soit le plus naturel possible. "Ah oui pourquoi?" "Est-ce que tu penses allaiter?" Oui et non, j'aimerais, mais je ne l'ai jamais fait encore. J'espère que ça ira bien. "Ah oui pourquoi?" Je ne savais pas, qu'à peine enceinte de quelques semaines, je devais déjà expliquer et même parfois justifier mes choix. Des choix qui finalement n'impliquait que moi, mon bébé et mon conjoint, mais qui tout d'un coup devenait un sujet de discussion au dîner, entre deux bouchées de spaghetti. J'étais sûrement naïve de penser que c'était seulement durant la grossesse que j'allais devoir expliquer, défendre et discuter de mes choix. La face que j'ai faite quand, tenant dans mes bras mon bébé d'amour pour le présenter avec le bonheur de la nouvelle maman, une personne m'a demandé, avec une face d'interrogation, "pourquoi j'avais appelé mon fils ainsi". Hein?? Encore des questions! Sérieux, tu me demandes vraiment ça? J'ai simplement répondu "Parce que". Simple comme ça, sans rien dire d'autre. Mon fils devait avoir à peine trois-quatre mois et je pense que c'est à ce moment que j'ai décidé d'arrêter de répondre, en fait non, de simplement répondre "Parce que". Parce que je fais des choix pour mon fils en faisant de mon mieux, avec mon expérience de maman du moment, avec mon cœur, avec ce qu'il me reste d'intuition, avec ma tête parfois, mais en pensant surtout que c'est le meilleur pour lui et parce que j'essaie de répondre à son besoin... et peut-être au mien aussi. Alors, .... Quand je le mets dans notre lit pour dormir ou pas Quand je l'allaite encore ou pas Quand je lui donne une crème molle ou pas Quand il fait des sieste lors d'une ride d'auto ou pas Quand il écoute la Pat' Patrouille le matin ou pas Quand il va à la garderie ou pas Quand je le mets dans le porte-bébé ou pas Quand je lui demande d'aller dans sa chambre pour se calmer ou pas Quand je l'inscris à une activité du samedi matin ou pas Quand je fais des choix de parents, en pensant faire le bon ou pas Bin je te réponds seulement, "Parce que". Parce que peut-être qu'au lieu de questionner, on pourrait seulement accueillir le parent dans ce qu'il vit, à ce moment-là de sa vie. Oui, ma vie a changé. Oui, elle ne sera plus jamais pareille, car maintenant je ne fais plus juste des choix pour moi, mais j'en fais pour un autre humain. Pis ça, c'est vrai, ça change une vie. Love Josiane
0 Commentaires
Non mais on jase là… Mettons qu’on parle du moment présent. Respire, une chose à la fois, fais du yoga, ancre-toi dans le moment, etc. C’est l’idéal, on s’entend. C’est comme ça qu’on réduit notre anxiété et qu’on profite de ce qui se passe là. Maintenant. Quand on devient parent, on se fait dire de tout bord tout côté « Profites-en, ça passe vite, tu vas voir! » Pis c’est vrai. Mon poulet n’est pas encore vieux, mais déjà y a plein de choses qui ont changé depuis sa naissance à commencer par son format. Bref. On nous dit d’en profiter parce que dans le temps de le dire ils passent le pas de la porte pour aller à l’université. Sauf que la majorité des questions qu’on reçoit en tant que jeunes parents n’ont pas de lien avec le présent. Avouons-le, le small talk, c’est dans le futur. « Quand est-ce que tu vas arrêter d’allaiter? » « Est-ce que tu vas y donner d’la nourriture bientôt? » « Tu recommences à travailler quand? » « Allez-vous en avoir un deuxième? » La dernière question, je dois l’avouer, elle me gosse particulièrement. La première aussi, mais pour d’autres raisons. Anyway, un deuxième enfant. Mon fils avait quelques semaines de vie seulement qu’on la recevait déjà. MAN je me rappelle encore de l’accouchement de celui-là pis tu me demandes si je veux repasser par là?! Dans la vraie vie, je ne réponds pas ça. Je reste polie et je dis : « On va commencer par profiter de celui-là avant! » Pis c’est vrai. C’est ça qu’on veut faire. J’ai envie de profiter de mes découvertes de mom. J’aime ça être impressionnée parce que ma progéniture se retourne du dos au ventre. Même s’il le fait 43 fois par jour depuis 1 mois. J’ai envie de m’énerver parce qu’il utilise ses genoux pour s’avancer. J’aime ça le regarder dormir pendant 30 minutes (ça, c’est surtout parce que ça arrive pas souvent). J’aime ça découvrir que je suis le monde pour quelqu’un. J’aime ça être envahie d’amour à ne plus savoir quoi en faire. En ce moment, mon gars est l’humain que j’aime le plus au monde et j’aime ça qu’il soit le seul. Qu’il soit mon pref. Ben oui, tout ça, ça reste, ça change, ça se modifie, bla, bla, bla… Mais en ce moment, j’ai envie du présent. Du gros love insane qui me prend par surprise quand mon bonhomme se met rire. Le futur m’angoisse parce qu’y a tellement d’amour pis de bonheur dans le présent que je veux pas penser à plus tard. Faque merci de me laisser dans le présent! * Collaboration par la précieuse Jessica
|
AuteureJosiane, fondatrice du repère familial, s'amuse à venir écrire des petits ou longs textes, sur des sujets variés. CollaborationDes personnes merveilleuse qui partagent un bout de leur vie, de leur cœur, avec le repère familial. Les textes l'indiquent lorsque c'est une collaboration. Archives
Septembre 2021
|
|